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La CNCC (Compagnie Nationale des Commissaires aux Comptes) vient de publier la troisième édition de son baromètre annuel, dont l’objectif initial était d’analyser la réaction des petites entreprises face au rehaussement des seuils d’audit légal porté par la loi PACTE.

Cependant, le rapport s’étend maintenant à l’ensemble des mandats de la profession, offrant un retour élargi sur la situation économique actuelle. Dans ce contexte, les entreprises françaises doivent relever de nombreux défis, tels que l’inflation, la pénurie de matières premières ou de main d’œuvre, l’urgence environnementale, l’augmentation des risques cyber, le resserrement du crédit, etc. Pour répondre à ces défis, elles doivent fournir une information de plus en plus pertinente et ciblée pour gagner la confiance de leurs parties prenantes.

Selon l’étude 2023 de la CNCC, près de 240 000 entreprises répondent à ce besoin fondamental de confiance en faisant appel à un commissaire aux comptes. De plus, 85 % des auditeurs interrogés estiment que le contexte économique actuel fait l’objet d’échanges privilégiés avec les dirigeants, nécessitant une attention particulière de la part de la profession. La récente adoption de la directive CSRD accélère encore le mouvement de transition écologique et mobilise fortement les commissaires aux comptes, avec près de 70 % des professionnels interrogés qui se sont déjà formés ou envisagent de le faire dans les prochains mois.

Le Président de la CNCC, Yannick Ollivier, affirme que 11 200 professionnels et leurs équipes sont mobilisés sur tout le territoire pour accompagner ces dynamiques de grands bouleversements qui impactent les entreprises de manière inédite. Cependant, dans ce contexte marqué par l’incertitude, les petites entreprises sont particulièrement exposées aux risques, et la baisse progressive du commissariat aux comptes dans ces structures suite à la loi PACTE de 2019 constitue un point d’attention majeur pour la CNCC. Le taux de renouvellement des mandats d’audit légal dans les petites structures reste tout de même à 45 %, en baisse de trois points par rapport à l’année précédente. Les facteurs de renouvellement ou de nomination restent similaires à ceux présentés en 2021 et 2022, tels que la taille des entreprises, la qualité de la relation avec le commissaire aux comptes, les éléments de complexité de l’activité, la demande des actionnaires, etc. À la clôture 2021, les mandats auprès des petites entités représentent toujours une majorité de l’ensemble des mandats des commissaires aux comptes, à hauteur de 54 %. Fabrice Vidal, Président de la commission Marché PE de la CNCC, précise ces points.